Chaque année, 100 000 animaux sont abandonnés en France.
Le Décret n° 2020-1625 du 1_ décembre 2020 portant diverses mesures relatives au bien être des animaux d’élevage et de compagnie a fait passer le défaut d’identification d’une contravention de 4e classe à une contravention de 5e classe, plus sévère : Les propriétaires fautifs s’exposent à une amende de 750€.
L’obligation ne s’applique plus uniquement en cas de vente ou de don de chatons âgés de plus de 7 mois
L’identification est le seul lien officiel entre un animal et son propriétaire. Elle peut être effectuée de deux manières : le tatouage de la peau ou l’insertion d’un transpondeur (puce électronique) sous la peau de l’animal. Si le tatouage nécessite une anesthésie complète, l’insertion d’une puce, quant à elle, est réalisée en quelques secondes et offre de nombreux bénéfices. De plus, sa mise en place peut être effectuée à tout âge.
Qu’est-ce qu’une puce électronique ?
La puce électronique (ou insert, ou encore transpondeur) se présente sous la forme d’un cylindre de 1 mm de diamètre pour 3 à 4 mm de long environ. Elle contient un code unique, composé de 15 chiffres :
- 3 chiffres pour le code du pays (250 pour la France)
- 2 chiffres pour l’espèce (26 pour les chiens et chats)
- 2 chiffres pour le code du fabricant de la puce
- 8 chiffres pour le numéro d’identification spécifique à l’animal
Parce que la puce n’est pas émettrice, ce code est lisible uniquement grâce à l’aide d’un lecteur spécifique lorsqu’il est passé à proximité de la puce. Elle est totalement étanche, biocompatible et ne contient aucun système magnétique ou électrique qui pourrait nuire à la santé de votre animal. Elle est infalsifiable, implantée à vie.
A quoi sert une puce électronique ?
La puce permet, à ce jour, d’assurer essentiellement la traçabilité de l’animal, sur la base des informations qu’elle délivre (le numéro d’identification) en se référant au Fichier National d’Identification. Ce dernier permet à tous les professionnels habilités d’accéder aux informations liées à l’animal dans le Fichier National d’identification : caractéristiques de l’animal, statut de l’animal (perdu, volé…) mais aussi coordonnées du détenteur puisqu’il y est enregistré.
Ces informations sont précieuses notamment en cas de suivi sanitaire ou de fugue, de perte ou de vol de l’animal. C’est aussi le seul moyen d’identification qui permet à votre animal de voyager, puisque seule la puce électronique permet d’établir un passeport, obligatoire en cas de voyage à l’étranger.
Comment une puce électronique est-elle mise en place ?
L’identification par insert d’une puce électronique est une technique rapide qui ne nécessite pas d’anesthésie générale de l’animal, contrairement au tatouage. Sans douleur pour l’animal, la puce est insérée sous la peau, au niveau du cou ou entre les deux omoplates. Le vétérinaire est le seul professionnel habilité à insérer une puce électronique. Au préalable de l’identification, un bilan de santé de l’animal est effectué. Ce dernier fait l’objet d’un certificat vétérinaire.
Le vétérinaire remplit ensuite le dossier d’identification dans le Fichier National I-CAD en détaillant les informations relatives à votre animal (nom, âge, caractéristiques, race…) ainsi que vos coordonnées (nom du propriétaire / détenteur, coordonnées postales, téléphoniques et mails).
Comment fonctionne une puce électronique ?
La puce électronique n’est pas émettrice. Elle fonctionne grâce au principe de la RFID (radio frequency identification en anglais ou radio-identification) et n’est lisible qu’à l’aide d’un lecteur de puces électroniques qui, lorsqu’il est passé non loin de la puce, l’interroge. Elle contient simplement de quoi indiquer un numéro, mais certaines puces peuvent aussi indiquer la température corporelle de l’animal. Enfin, elle peut permettre l’utilisation d’objets connectés, tels que des chatières ou des gamelles connectées, qui détectent la puce et s’activent en fonction du passage de l’animal.
Est-ce qu’une puce électronique est géolocalisable ?
Non. Sa petite taille ne lui permet pas de contenir la technologie nécessaire à l’émission d’information, donc à la géolocalisation d’un animal. Il faudrait un habitacle de grande taille pour héberger un dispositif d’émission autonome (avec batterie) qui permettrait la géolocalisation de l’animal qui le porte.
Seul un lecteur de puces électroniques passé à très proche distance peut permettre d’interroger celle-ci, sans aucune conséquence pour l’animal.
La puce électronique et le document d’identification
Envoyés automatiquement dès identification et enregistrement de l’animal par le vétérinaire dans le fichier national I-CAD, le document d’identification est indispensable pour justifier de la détention de l’animal, notamment dans le cadre de démarches administratives comme le changement d’adresse, la cession… En cas de perte de ce document, une demande de carte d’identification/duplicata peut être effectuée auprès d’un vétérinaire.
La mise à jour des informations, une démarche essentielle
L’identification n’est optimale que si les informations liées à l’animal sont actualisées, tout comme sa situation : s’il a été perdu, trouvé par quelqu’un, retrouvé par son maitre ou malheureusement décédé.
Pourquoi l’identification est-elle obligatoire ?
Parce qu’elle confirme l’identité de l’animal, l’identification est le seul lien officiel entre un animal et son propriétaire. Elle permet de pouvoir le déclarer perdu ou volé auprès des organismes compétents, de le retrouver et de le récupérer plus rapidement en cas de perte, de lui permettre de voyager à l’étranger (obligatoire pour l’édition d’un passeport) de faciliter toutes les démarches administratives et d’éviter les litiges donc de le protéger.