Les Répercussions des activités humaines sur l’environnement

Les activités humaines ont des répercussions sur l’environnement lorsque :

  • Elles produisent des rejets (émission de polluants, eaux usées, production de déchets, etc.);
  • Elles modifient (dégradent) le sol et l’habitat des espèces ;
  • Elles utilisent et font disparaître les ressources.

L’Homme perturbe la libre circulation et le cycle de reproduction de nombreuses espèces. Mais derrière ces menaces visibles il y aussi d’autres formes que l’on voit moins comme l’intensification et l’extension des surfaces agricoles qui conduisent au déboisement de vastes surfaces forestières.

La déforestation = des forêts très riches en espèces végétales et animales dont on détruit le milieu de vie.

Les polluants chimiques émis, souvent toxiques pour les êtres vivants.

Le changement climatique, qui modifie trop rapidement les conditions de vie des espèces.

L’homme affecte le fonctionnement de la plupart des écosystèmes en :

  • Exploitant des ressources (bois, minéraux, fossiles, etc.) ;
  • Modifiant le biotope local (sylviculture, érosion des sols, etc.) ;
  • Modifiant le biotope global (changement climatique, introduction d’espèces invasives).

Les 5 pratiques humaines responsables de l’effondrement de la biodiversité

Les pressions sur la biodiversité entraînent un appauvrissement de la diversité des écosystèmes, un effondrement des populations de la faune, de la flore…

La France est particulièrement affectée par ce déclin.

Pourquoi parle-t-on d’un effondrement de la biodiversité ?

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) suit l’état de la biodiversité dans le monde, avec la Liste rouge mondiale des espèces menacées.

Dans sa dernière version en 2022, sur les 150 388 espèces étudiées dans cette liste, 42 108 sont classées menacées (soit 28%), parmi lesquelles 41% sont des amphibiens, 13% des oiseaux et 27% des mammifères.

Les scientifiques parlent d’un processus en cours vers une sixième extinction de masse des espèces, la dernière en date étant celle des dinosaures, il y a 65 millions d’années. La crise actuelle est beaucoup plus rapide (l’extinction des dinosaures s’est étalée sur plusieurs centaines de milliers d’années) et elle est quasi exclusivement liée aux activités humaines.

Les milieux naturels sont fragilisés ou détruits par l’homme :

par exemple, plus de 35 % des milieux humides littoraux et continentaux ont disparu depuis 1970 dans le monde.

Autre illustration : au rythme actuel de la déforestation, les forêts tropicales pourraient disparaître d’ici 50 à 70 ans.

Quelles sont les pratiques qui menacent la biodiversité ?

Récemment, les évaluations des écosystèmes et des services écosystémiques ont identifié 5 grands types de pressions humaines comme causes principales de la dégradation de la biodiversité.

La destruction et l’artificialisation des milieux naturels

30 % des impacts sur la biodiversité sont causés par la destruction et l’artificialisation des milieux naturels

La destruction et l’artificialisation des milieux naturels sont principalement dus, à l’échelle mondiale, à l’intensification et à l’extension de surfaces agricoles qui conduisent au déboisement de vastes surfaces forestières.

En France, ils se traduisent notamment par l’artificialisation, c’est-à-dire par la perte d’espaces, principalement naturels ou forestiers. Ils conduisent à la destruction, la dégradation et la fragmentation des habitats (mise en culture de prairies, pertes de connectivité, perturbation de l’hydrologie), le dérangement des espèces, la dégradation des sols, de leurs fonctions et de leur biodiversité. Les sols ou le milieu ne peuvent plus jouer leur rôle (héberger des espèces, capter du CO2, etc.).

La surexploitation des ressources naturelles et le trafic illégal

23 % des impacts sur la biodiversité viennent de la surexploitation des ressources naturelles et le trafic illégal

Déforestation, braconnage…il s’agit des situations où nous utilisons de façon excessive les ressources naturelles (eau, bois, énergie, …). Cela concerne des activités qui prélèvent trop dans le milieu naturel, au-delà de ce que le milieu peut régénérer. Cela concerne notamment certaines pratiques agricoles, des activités de chasses non gérées, la déforestation, les sur-prélèvements par les activités récréatives, etc.

Le changement climatique global

14 % des impacts sur la biodiversité sont issus du changement climatique global

Le réchauffement climatique en cours modifie, perturbe ou menace le monde vivant : l’aire de répartition des espèces animales et végétales se déplace, certains cycles végétatifs s’accélèrent. Le climat est lui-même déséquilibré par les activités humaines qui émettent trop de CO2 et de gaz à effet de serre. Le changement climatique contribue à modifier les conditions de vie des espèces, les forçant à migrer ou à adapter leur mode de vie, ce que toutes ne sont pas capables de faire.

Les pollutions des eaux douces, sol et air

14 % des impacts sur la biodiversité proviennent des pollutions des océans, des eaux douces, du sol et de l’air

Il s’agit des pollutions des milieux aquatiques, de l’air, des sols par des substances dangereuses(pesticides, métaux lourds, etc.), des pollutions émergentes (résidus médicamenteux, nanoparticules, ondes électromagnétiques, etc.), la pollution par les macro-déchets, la pollution des milieux par les micro-plastiques, la pollution sonore (notamment par les transports terrestres) ou la pollution lumineuse. Elles détruisent ou modifient les écosystèmes et les espèces.

L’introduction d’espèces exotiques envahissantes

11% des impacts sur la biodiversité sont liés à l’introduction d’espèces exotiques envahissantes

Ragondin (Myocastor coypus) / Vison d’Amérique (Neovison vison) / Frelon asiatique (Vespa velutina) … / …

Les espèces exotiques envahissantes sont à l’origine d’impacts multiples affectant les espèces indigènes, le fonctionnement des écosystèmes et les biens et services qu’ils fournissent.  Ces espèces sont également à l’origine d’impacts négatifs importants pour de nombreuses activités économiques et pour la santé humaine.

Elles constituent une menace pour près d’un tiers des espèces terrestres menacées et sont impliquées dans la moitié des extinctions connues.

Et le chat dans tout ça ?

En France, « les chats capturent les animaux les plus abondants dans leur environnement » et « aucune influence nocive du chat sur la faune sauvage n’est démontrée ». En revanche, leur impact est important sur les îles, environnements fermés… »

Tels sont les résultats de l’enquête sur l’impact du chat domestique sur la biodiversité réalisée par la Société Française pour l’étude et la Protection des Mammifères à partir de l’étude de 38 000 proies rapportées par des chats de compagnie à leurs propriétaires, et qui a été présentée lors de l’exposition « Félins » au Musée national d’Histoire naturelle de Paris.

https://www.chat-biodiversite.fr/les-resultats.html

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Il est toujours possible de participer au projet « Chat domestique & biodiversité », qui a fait l’objet d’une thèse de doctorat vétérinaire en 2020.

Résultats de l’étude / Répartition des proies des chats par classe

Entre janvier 2015 et août 2022, 5 048 chats de compagnie ont rapporté 36 568 proies dans toute la France métropolitaine. Elles sont principalement représentées par de petits mammifères (68 % ; surtout des campagnols, souris et

musaraignes), des oiseaux (21 % ; surtout des passereaux) et des reptiles (8 % ; majoritairement des lézards). Au total,

11 classes différentes sont référencées (Poissons, Amphibiens, Arachnides, Oiseaux, Chilopodes (mille-pattes), Clitellates (vers), Gastéropodes (mollusques), Hexapodes (insectes), Malacostracés (crustacés), Mammifères et Reptiles), ce

qui illustre la grande diversité de proies ramenées à la maison par les chats domestiques.

La proportion de proies vertébrées ramenées par les chats en France est similaire à celle d’études réalisées à l’échelle

nationale ou régionale en Europe (Pologne, Royaume-Uni, Finlande et Italie), en Australie et en Chine, qui montrent

que les petits mammifères étaient les principales proies ramenées chez eux, suivis des oiseaux et des lézards. Ces similitudes reflètent probablement la disponibilité relative des proies dans les zones étudiées.

Les résultats de l’enquête montrent en outre que le nombre de campagnols

et de mulots rapportés par les chats suivis a augmenté là où la pression des activités humaines était faible, et à l’inverse, le nombre de lézards et d’oiseaux parmi les proies a augmenté là où cette pression était élevée.

Ainsi, l’effet de l’activité humaine sur la dégradation des habitats a suivi des tendances opposées selon la nature des proies, et cette étude met en évidence que les petits oiseaux et les lézards courent de plus grands risques comme

proies des chats dans des habitats fortement dégradés par les activités humaines, comme les zones urbaines.

Le cynisme humain atteint son apogée lorsqu’on accuse les pauvres chats errants de la disparition des oiseaux, alors que les responsables sont essentiellement les pesticides humains qui déciment les populations d’insectes.

De même, on se plaint de la prolifération des rongeurs dans les villes, qu’on extermine avec des poisons chimiques ultra-toxiques, alors qu’il suffirait de maintenir les colonies traditionnelles de chats des rues pour réguler le nombre de ces vermines.

Je ne parlerai pas aujourd’hui des battues et carnages organisés dans certains pays (notamment en Australie) pour exterminer les chats errants, comme au Moyen-Âge avec les ours, les loups…

L’errance féline fait partie du paysage des villes humaines depuis plus de 4000 ans; outre leur charme, les colonies félines ont toujours joué un rôle de protection des stocks de grains ainsi qu’une prévention contre les maladies véhiculées par les rongeurs. Elles sont le refuge des malheureux chats abandonnés par des familles indignes.

La pression humaine entraîne un appauvrissement de la diversité des écosystèmes et leur régression généralisée, un effondrement des populations de la faune et de la flore, une baisse de la richesse spécifique des écosystèmes, la perte de services écosystémiques et de résilience, ce qui confronte notre société à de nouveaux risques.

Notre économie est fortement dépendante de l’état de la biodiversité et du capital naturel qui nous garantit 44% de la valeur ajoutée brute. Certaines industries tels que l’industrie pharmaceutique puisent directement leur ressources dans la nature. Ainsi, 70% des médicaments et anticancéreux proviennent directement des réservoirs naturels.

Nos modes de vie et la stabilité du système économique sont menacés par des phénomènes de dégradation de la biodiversité telle que la disparition de 35% des espèces de pollinisateurs servant à l’alimentation humaine dont fruits et légumes, légumineuses, oléagineux.

[Sources : IPBES. FRB. DG Trésor. OFB. Banque de France, CESE]

Le chat reste un animal domestique prisé. Pour sa compagnie, mais aussi encore parfois pour lutter contre la prolifération des souris, voire des rats, dans les maisons, les lieux de stockage.

Le Chat domestique est l’animal préféré des français, avec plus de 14 millions de représentants dans les foyers. Apprécié pour son autonomie et son indépendance, le Chat est également de plus en plus présent dans les milieux naturels. Ses instincts de chasse en font un prédateur éclectique de la petite faune sauvage, et doivent nous interroger sur la place qu’il occupe dans des habitats en pleine évolution et sur son rôle dans le fragile équilibre entre proies et prédateurs.

Plus globalement, l’étude de la prédation opérée par le Chat domestique a participé à une meilleure compréhension des écosystèmes, urbains et périurbains notamment, et de leur fonctionnement.

Fortes d’une meilleure compréhension de ces interactions, les mesures de conservation de la biodiversité pourront prendre en compte le maximum d’éléments disponibles sur ces systèmes complexes pour être plus efficaces.

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Pour éviter que nos compagnons à poils ne nuisent à des espèces déjà menacées, nous pouvons agir à notre niveau avant que d’autres agissent à notre place :

Par des campagnes de capture et de stérilisation des chats errants, et en incitant les propriétaires à faire de même.

Nous pouvons également contrôler les sorties de nos chats : en les gardant à l’intérieur, particulièrement au moment des nidifications ou des envols des jeunes oiseaux,

Nous pouvons les occuper en jouant régulièrement avec eux, et bien sûr nous devons leurs assurer une alimentation suffisante;

Pour rappel :

À l’Assemblée Nationale, lors de l’étude du projet de loi sur le bien-être animal le 8 octobre 2020, un amendement soumis par 3 députés afin de catégoriser les chats en tant qu’espèce nuisible pouvant donc faire l’objet de battues a provoqué un tollé. général.

Amendement présenté par 3 députés : M. François-Michel Lambert, Mme Frédérique Dumas et Mme Martine Wonner

Elus de La république en Marche (LRM).

Selon eux, « le chat est un animal prédateur qui participe largement à la diminution significative de certaines espèces animales, parfois protégées, sur le territoire français : oiseaux, petits mammifères, lézards… Pour lutter contre la disparition de celles-ci, le chat doit ainsi figurer parmi les espèces d’animaux susceptibles d’être classées nuisibles, afin que les préfets puissent les classer dans la liste des espèces d’animaux nuisibles et ordonner, le cas échéant, des battues administratives », peut-on lire dans l’exposé sommaire de l’amendement des députés. »

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