Psycat Comportementaliste Félin Nice Monaco Alpes-Maritimes Var - Il était une fois le chat

Parler des chats, raconter le Chat, quel intérêt ???
Je ne vais rien apprendre aux initiés dans ce domaine, mais pour les autres je voudrais seulement qu’ils acceptent de laisser leur esprit s’ouvrir au plaisir de découvrir un animal beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît.

Soyez un instant un peu félin à l’instar des personnes qui vivent avec un chat.

« Le plus petit des félins est une œuvre d’art » pensait Léonard de Vinci en observant la souplesse du chat et la beauté de sa fourrure mais je souhaiterais surtout vous faire partager l’affection que je porte au chat, un amour réfléchi qui est dans l’observation de son comportement et de la complicité mutuelle que j’entretiens avec eux.

Georges Bernard Show affirmait que l’homme est civilisé dans la mesure où il comprend le chat.

Difficile de se mettre à la place d’un chat, non pas d’essayer de penser comme un humain à la place d’un chat, mais de voir le monde à travers ses yeux, son cerveau, ses émotions, ses cognitions.

Je pense qu’aucun humain ne parviendra jamais à penser comme un chat, à pénétrer complètement l’univers de représentation du chat.

Sauf peut-être les comportementalistes félins …

Adulé, déifié mais aussi sacrifié, torturé, le chat a inspiré, tout au long de l’histoire, des sentiments extrêmes; cette fascination n’est–elle pas due à cette part de mystère que l’homme n’arrive pas à appréhender ?

Ne sommes-nous pas un peu envieux de sa sérénité, de sa nonchalance ?

Selon Michel Tournier, le chat met un point d’honneur à ne servir à rien ; pour ma part, j’ai la conviction que la meilleure chose que nous puissions apprendre du chat, c’est le simple plaisir d’être.

Je vous propose de vagabonder avec moi et en compagnie du chat pour découvrir son histoire et comprendre le lien si particulier que nous pouvons entretenir avec lui.

Cet animal a le don de nous faire sentir que notre place n’est pas au centre de la nature.

Le chat et l’homme se côtoient depuis près de dix mille ans : le chat a su se rendre utile tout en conservant son indépendance.

« Je ne suis pas un ami et je ne suis pas un serviteur. Je suis le chat qui s’en va tout seul et je désire entrer dans votre grotte ».
C’est ainsi que Kipling raconte l’histoire du chat qui, par séduction, a su conquérir la femme primitive et gagner sa place auprès du feu ; en contrepartie, il devra distraire le bébé et dévorer les terribles souris.

Cette fable montre bien la dualité du caractère du chat, dans sa réalité et sa mythologie, doux et ronronnant avec l’homme mais prédateur à la nuit tombée, au clair de lune.

Selon Plutarque, le chat représente la lune à cause de la variété de son pelage, de son activité pendant la nuit et de sa fécondité .

Est-ce l’homme qui a apprivoisé le chat ou plutôt le chat qui a conquis la femme avec laquelle, à travers l’histoire, on le trouve intimement lié ?

Le chat était vénéré dans la société égyptienne ; il était interdit de maltraiter ou de tuer un chat, la peine encourue pouvant aller jusqu’à la mort. De nombreuses momies de chats furent retrouvées dans les tombeaux égyptiens.

Le chat occupait une place enviable dans le panthéon des dieux égyptiens. Deux déesses sœurs, filles du dieu Soleil Râ sont des félins : la lionne Sekmet, déesse solaire de la guerre et la chatte Bastet, déesse lunaire de la fécondité et de la famille ; symbole de la dualité des félins insaisissables et si déconcertants pour les humains.

Le chat est aussi associé à l’œil de Râ qui pourrait en fait représenter le troisième œil, celui

de la clairvoyance, de la sagesse.

Le chat eut une place de choix dans la société gréco-romaine mais fut pour les celtes le symbole des puissances maléfiques.

Le Chat paiera ensuite un lourd tribu à ces superstitions pendant toute l’époque médiévale.

L’empire du chat sera celui du mal ; diabolisé, haï, associé aux sorcières, en particulier les chats noirs, il fut persécuté et brûlé vif sur les bûchers.

Cet état de choses va plus ou moins perdurer jusqu’au début du 19ème siècle sans pour autant compromettre l’irrésistible ascension de Messire le chat.

Mais Pourquoi tant de haine à son égard ?

La misogynie moyenâgeuse, attisée par le clergé catholique, transforma la femme et le chat en diablerie, en sorcellerie ..

La Sainte Eglise Apostolique et Romaine associait le chat à ces soi-disant sorcières qui étaient le plus souvent des femmes qui revendiquaient une certaine liberté de faire et de penser. C’était intolérable pour l’Eglise catholique arc-boutée sur la maîtrise des âmes et des esprits, cultivant à l’excès la responsabilité d’Eve dans le péché originel.

Et pourquoi le chat me direz-vous ?

Les chats ont la réputation, comme les sorcières, dont ils étaient souvent le compagnon, d’avoir des amours tapageuses, débridées et un penchant certain pour les caresses.

Séduction, fécondité, narcissisme sont des caractéristiques attribuées à la femme et à la chatte.

Si un nombre non négligeable de femmes furent brûlées en 300ans d’inquisition chrétienne anti-féministe, imaginez le nombre de millions de chats qui furent brûlés avec elles.

Dans la plupart des cultures occidentales, les chats sont réputés pour avoir sept vies. C’est également le cas dans les cultures musulmanes, le prophète Mahomet ayant lui-même accordé ces sept vies aux chats. Associé au chat, on voit bien que ce nombre nous rapproche de la perfection tout en soulignant la prépondérance de l’esprit sur la matière.

Il est raconté aussi parfois que le chat a neuf vies. Selon une légende, c’est Shiva qui aurait accordé neuf vies au chat.

Shiva rencontra un chat somnolent et oisif, comme savent le faire tous les chats.

« Qui es-tu et que sais-tu faire ? » lui demanda-t-elle, Le chat, vieux et savant répondit qu’il pouvait compter de zéro à l’infini, mais qu’il s’endormait au nombre neuf.

Shiva lui accorda neuf vies mais en réfléchissant que le sommeil est une préfiguration de l’infini, lui permit d’accéder à la félicité suprême après ses neuf vies.

C’est l’image d’un chat serein, hédoniste mais aussi invulnérable qui apparaît dans ce conte.

A travers ce bref éventail d’opinions et de témoignages, nous pouvons nous rendre compte que le chat a inspiré à l’homme, mysticisme, magie mais aussi colère, peur et envie.

Le plus souvent, les gens qui n’aiment pas les chats ont une idée bien précise du caractère du chat ; il est égoïste, s’intéresse aux humains poussé par l’intérêt, c’est-à-dire avoir un gîte et un couvert. C’est un animal cruel, un prédateur né ; on lui reproche ses griffes acérées, son manque de patience, sa versatilité et puis, il faut bien l’avouer, le chat ne sert à rien dans nos sociétés modernes.

Buffon, dans son histoire naturelle, le décrit comme un animal pourvu d’ : « une malice innée, un caractère faux, un naturel pervers ».

Pour tenter de comprendre un chat, il faut savoir l’approcher ; c’est un animal rangé, tranquille, qui a ses habitudes ; il ne sera jamais votre esclave. Nous ne choisissons pas vraiment un chat, c’est lui qui s’impose dans une maison. Pour tous ceux qui ont la chance d’avoir un chat, nous avons le souvenir de son arrivée ; elle fut progressive, caressante, essayant d’attendrir les uns et les autres pour se faire adopter.

J’ai parfois l’impression furtive d’être « l’invité » de mes chats dans ma propre maison.

Vivre avec un chat, c’est souvent être dans l’attente, l’observation ; il n’a pas un regard critique ou dépendant vis-à-vis de nous.

Le regard des chats semble insondable et fascinant, « et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin étoilent vaguement leurs prunelles mystiques » écrivait Charles Baudelaire qui était un amoureux Inconditionnel des chats.

Plonger dans le regard d’un chat me rend perplexe, ses yeux ne cillent pas, attirent et inquiètent. « Je me perdais dans la contemplation de ses yeux en amande et finement soulignés de noir puis cerclés d’un trait. Des yeux verts, si verts ; mais dans l’ombre, d’un or sombre et fumé, une chatte aux yeux ténébreux » (Doris Lessing).

Son regard apparaît constant, indéchiffrable et dépourvu d’affectivité mais pourtant il semble s’ouvrir sur une présence dense et opaque …

est-ce le chemin d’accès au cœur du mystère du chat ?

Son regard m’interpelle, j’y découvre une autre dualité « ange ou démon », un certain détachement ; le chat ne serait-il pas le miroir de l’homme qui y verrait son désir de liberté, d’indépendance, de vivre sa vie selon ses choix, débarrassé de ses entraves. 

Selon Yann Arthus-Bertrand, « plonger dans le regard d’un chat, c’est mesurer l’altérité irréductible sous sa forme la plus brutale et il faut être un sage pour affronter l’épreuve avec sérénité. »

Je suis loin d’être un sage ; j’aime observer les chats et je me suis rendu compte que pour les comprendre, il faut savoir les regarder. Le corps du chat exprime son bien-être, son plaisir, l’intensité de sa concentration, l’intention du mouvement à venir, une patte s’étire, il ronronne, mais son œil mi-clos demeure égal.

Le chat nous regarde, c’est un observateur, il sait nous offrir de multiples gestes d’amour et de tendresse. Il nous reconnaît à notre voix, notre odeur ; il nous invite à le rejoindre dans un monde de sérénité et de paix.

Je me pose et j’essaie de profiter de cette tranquillité qu’il tente de me faire partager : le stress me quitte, ma main caresse avec volupté sa fourrure et je vis un moment de paix intérieure. J’arrête un moment pour être à l’unisson avec lui, le temps semble suspendu, je laisse errer mon esprit doucement, mes pensées divaguer sans contrôle.

Puis je reprends doucement pieds dans la réalité.

Vers quelle part de moi-même, mon chat m’a-t-il emmené ?

Albert Schweitzer affirmait qu’il y avait deux moyens d’oublier les tracas de la vie :
La musique et les chats.

Le toucher est un sens privilégié pour atteindre un chat, nous transmettons avec la main nos sentiments négatifs ou positifs et j’ai la conviction que le chat est capable de capter nos émotions et de les absorber.

Ce simple plaisir d’être est apaisant, cette relation est établie dans le calme, l’harmonie et le silence ; leur présence est un présent permanent pour moi.

Les chats nous attirent vers l’irrationnel, vers un monde magique et libre ; je perçois chez les chats une certaine « prescience » ; Ils observent les humains, ils ressentent et sentent les événements.

Peut-on parler de télépathie ?

Vous connaissez sans doute l’histoire d’Oscar, un chat qui officiait dans une unité de soins palliatifs aux Etats-Unis. Le personnel hospitalier s’était rendu compte qu’Oscar savait « sentir » les personnes qui allaient décéder ; il s’installait sur le lit du patient et l’aidait à lâcher prise dans le calme. 

Cette analyse peut paraitre farfelue mais elle illustre le lien intemporel qui existe entre les hommes et les animaux et en particulier entre l’Homme et le Chat.

Lien privilégié qui existe aussi entre l’écrivain et le chat , le couple parfait selon certains; la présence du chat semble inciter l’écrivain à plus de concentration à condition que le chat ne se couche sur les feuilles . Mallarmé écrivait :

« j’ai une adorable maîtresse toute blanche Et qui s’appelle Neige. C’est une chatte de race, jolie ; elle efface mes vers avec sa queue, se promenant sur ma table pendant que j’écris. »

Perle est couchée sur le clavier de l’ordinateur pendant que j’écris ces mots…

Psycat Comportementaliste Félin Nice Monaco Alpes-Maritimes Var - Il était une fois le chat Perle
 » Le chat possède la beauté sans la vanité, la force sans l’insolence » 

Lord Byron 

Et pour la sagesse Hippolyte Taine disait : 

J’ai beaucoup étudié les philosophes et les chats. La sagesse des chats est infiniment supérieure.

J’ai voulu vous faire partager mon amour des chats, raisonné, je ne sais pas vraiment,

Sûrement un peu excessif.

J’ai la sensation que les humains qui aiment les chats sont particuliers. Ils répugnent à donner des ordres, ils rêvent d’un monde tranquille et doux où tous vivraient en harmonie. Ils ne supportent pas les entraves ni pour eux-mêmes, ni pour les autres; ils cultivent leur indépendance, garant de leur propre liberté.

Les humains qui aiment les chats, ont une grande part de féminin en eux, ils aiment laisser leur imagination vagabonder, rêver un soir au clair de lune.

La lune n’est-elle pas le Symbole de l’âme du monde, des reflets et de l’apparence subtile de l’être.

Mais le chat n’en a cure de tous ces errements, de ces divagations psychologiques, symboliques, il va son chemin, il faut être humain pour s’intéresser à toutes ces sornettes ;

Il est le chat.

Robert Alberti - Psycat Comportementaliste félin Nice, Monaco | Alpes-Maritimes & Var
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