Evolution de la législation sur le bien-être animal en 2024.
Le vendredi 29 janvier 2021, la proposition de loi qui visait à renforcer la lutte contre la maltraitance des animaux domestiques et d’espèces sauvages a été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale. Pour rappel, l’interdiction de vente de chiens et de chats dans les animaleries a été votée en première lecture. Concernant l’interdiction de la vente en ligne de chiens et de chats, après débat, elle sera « seulement » restreinte aux éleveurs et aux refuges.
Le Sénat doit désormais à son tour voter les textes en octobre 2021.
Les ventes d’animaux en animaleries
À partir de 2024 : la vente de chiens et chats sera interdite en animalerie ! Finis les animaux enfermés sans eau dans des cages en plexiglas étouffantes. Finis les chatons qui partent avec le premier venu, pourvu qu’il paye. Finis les achats compulsifs de chatons qui finiront par errer, et faire des portées à tout va. Portées qui elles-mêmes finiront sûrement leur vie derrière les barreaux d’une fourrière…
L’animalerie est la pire idée qui soit pour qui souhaite avoir un animal :
- D’abord, parce que la plupart des animaleries se fournissent dans des usines à chats. Normal : quand on vend des animaux à la pelle, il faut un fournisseur productif. Quoi de mieux que des élevages intensifs (français ou de l’Europe de l’Est), où les chattes sont enfermées dans des cages minuscules, à enchaîner les portées jusqu’à ce qu’elles soient trop vieilles et fatiguées pour y survivre ?
- Ensuite, parce que les animaleries traitent les chats avec autant de considération que les paquets de litière du rayon d’à côté. En d’autres termes : comme de la marchandise, qu’il faut stocker, et sur laquelle il faut faire un maximum de marge. Imaginez l’impact sur le développement du chaton, qui à 2 mois et a besoin d’être sociabilisé. Impossible, quand on passe son temps enfermé dans une cage. Il n’est pas rare que ces chats finissent avec de lourds problèmes comportementaux… et soient ensuite abandonnés, comme un “produit défectueux”.
- Enfin, acheter dans une animalerie, c’est financer des entreprises dont le succès repose sur l’achat compulsif d’êtres vivants. Sauf que ce petit chaton, contrairement à un sac à main, il risque de griffer le canapé ; pleurer la nuit ; et faire ses besoins sur le tapis. Et contrairement au sac à main, on ne peut pas le mettre au placard quand on s’en est lassé. Et voilà précisément pourquoi les refuges sont aujourd’hui pleins à craquer, et parfois obligés d’euthanasier, faute de place.
Les ventes d’Animaux sur LeBonCoin
À partir de 2024 : Les ventes d’animaux sur LeBonCoin ne seront plus possible que pour les professionnels !
LeBonCoin, c’est l’outil qui permet à « Monsieur et Madame Martin » de se dire « Tiens, et si on faisait faire une portée à Minouche ? »
(On connait tous des « Monsieur et Madame Martin »)
Ça arrondirait les fins de mois !”
Sauf que Minouche n’a peut-être pas le caractère pour être une maman. Est-elle équilibrée ? Est-elle assez âgée ? Est-elle parfaitement sociabilisée ? Est-ce que « Monsieur et Madame Martin » se sont posé ces questions ? Souvent, hélas… Non.
En général, « Monsieur et Madame Martin » n’ont aucune idée de ce qu’implique la naissance d’une portée. Peut-être qu’ils choisiront un père avec de lourds problèmes génétiques. Peut-être qu’ils n’ont aucune idée de comment sociabiliser un chaton. Puis, quand ils en auront marre de tous ces petits qui déambulent dans la maison, ils les vendront avec une ristourne au premier venu. Pourvu qu’ils en soient débarrassés !
Mêmes problèmes qu’avec les animaleries : ces chats finiront souvent abandonnés dès les premiers problèmes de santé.
À partir de 2024, LeBonCoin sera réservé :
- Aux dons d’animaux.
Cela reste gênant, mais au moins les adoptions ne seront pas motivées par un gain monétaire. - Aux éleveurs professionnels.
Un bon éleveur sélectionne avec soin les futurs adoptants de ses chatons. C’est d’ailleurs pour cela que la plupart ne publient jamais leurs portées sur LeBonCoin car ce site a justement la réputation d’attirer des adoptants pas sérieux et peu engagés.